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Ecologie punitive...Et obsolescence réglementaire

Publié le par frico-racing

En interdisant la circulation des véhicules anciens, la mairie de Paris tente d'obliger les parisiens (valable pour 25 villes et banlieue) à acheter un véhicule neuf au prix d'un gâchis incroyable. Déjà en "vogue" dans le bâtiment, ou les normes imposées à la construction, sont obsolètes à la livraison ! ...L'obsolescence réglementaire, variante de l'obsolescence programmée (voir liens plus bas) ! Ici sous prétexte d'écologie, va augmenter l'impact carbone, pénaliser les revenus les plus faibles en favorisant les lobbys et l'industrie les plus polluants... Mais n'est ce pas sur le fond ce qui est vraiment recherché avec en plus des "rentrées" de TVA, taxes et amendes ?...
frico
Ecologie punitive...Et obsolescence réglementaire
Ecologie punitive...Et obsolescence réglementaire

Par FFMC nationale

A moins d’un mois du début des restrictions de circulations prévues à paris, la FFMC est présente au Salon des maires (du 31 mai au 2 juin) pour rencontrer les élus et les sensibiliser aux conséquences de cette politique, et en particulier sur l’aspect des discriminations sociales sur les arguments d’environnement. A ce propos, un grand merci au gérant des Editions de nous accueillir sur leur stand, et grand merci aux militants de PPC (Jean Marc Belotti en tête), pour le travail fourni au pied levé pour la conception du stand.

Pour information, mais aussi plus diffusion plus large, vous trouverez ci-joint le texte argumentaire rédigé par Marc Bertrand, et qui sera distribué au salon. Enfin, la liste des villes concernées est consultable sur le lien plus bas, ainsi qu'un lien vers un article des Echos annonçant le lancement des pastilles de couleurs pour les bannis de Paris ::

Ecologie punitive...Et obsolescence réglementaire

Mobilité urbaine, un défi social

25 communautés d’agglomérations françaises projettent d’interdire aux véhicules « anciens » d’accéder en ville. Ça commence à Paris dès le 1er juillet 2016 où l’interdiction va concerner les voitures de tourisme d’avant 1997 et les deux-roues motorisés (2RM) mis en circulation avant juin 1999 !

Le prétexte invoqué par les promoteurs de cette mise au ban, c’est la « pollution de l’atmosphère » dont les usagers de la route sont désignés comme les principaux coupables, alors que la plus grande part de la pollution est provoquée par l’industrie, les épandages agricoles, le chauffage des habitations et le fret routier international résultant de la mondialisation qui ne profite qu’à une minorité de groupes financiers.

Les « solutions » proposées aux usagers contraints d’abandonner leur véhicule ancien qui fonctionne encore très bien, c’est d’en acheter un neuf ou d’apprendre à s’en passer. Quel mépris !

Contradictions

Les élus des communes périphériques aux villes interdites devront faire face à des contradictions : prononcer à leur tour des interdictions concernant leurs propres administrés et ceux des communes voisines ou voir leur territoires se transformer en parkings de transit pour les usagers ne pouvant plus entrer dans les zones centrales à « circulation restreinte ».

Autre contradiction, les élus écologistes favorables à ces mises au ban des véhicules anciens ont par ailleurs fait voter des lois contre l’obsolescence programmée et le « jetable », préférant promouvoir le « durable ». Et pourtant, ces restrictions vont rendre inutilisables des autos et des deux-roues motorisés en bon état de fonctionnement. Dans le même temps, la construction et la production de véhicules neufs génèrent aussi de la pollution… et les récents scandales sur la triche aux émissions polluantes de certains constructeurs d’automobiles démontre que les véhicules les plus récents ne sont pas forcément les plus vertueux.

Interdiction aberrante des 2RM

Alors que nos voisins européens ayant adopté des zones à circulation restreinte laissent rouler les deux-roues motorisés (2RM) unanimement reconnus comme des éléments favorables à la fluidité des déplacements motorisés , la Ville de Paris veut interdire motos et scooters qui participent pourtant au désengorgement du trafic automobile.

Aucune alternative valable

Alors que Mme Hidalgo, maire de Paris, a déclaré vouloir éradiquer les véhicules diesel de la capitale d’ici 2020, son adjoint aux déplacements, M. Christophe Najdovski s’en prend également aux motos et scooters dont aucun ne roule au gasoil ! En réponse aux inquiétudes de ces usagers face à ces menaces touchant à leurs libertés de se déplacer et leurs besoins pratiques de se rendre à leur travail, la ville de Paris propose à ses seuls administrés une aide financière pour acheter un vélo électrique. Cette « compensation » ne peut satisfaire les usagers venus des proches et lointaines banlieues pour qui il n’y a souvent aucune alternative à celle du véhicule motorisé personnel pour se déplacer vers leurs lieux d’activités.

Mise au ban des plus faibles*

Seront impactés par ces interdictions les personnes les plus modestes, les salariés, résidant loin des villes, les étudiants, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les commerçants… les seuls bénéficiaires de ces mesures qui relèvent finalement d’une prophylaxie sociale imposée seront les constructeurs automobiles, lesquels produisent de moins en moins sur notre territoire !

Méthode forte contre solution douce, une menace pour l’Ecologie

La solution serait de promouvoir l’acquisition de véhicules moins gourmands en énergie (c’est le cas des 2RM) et moins émetteurs de particules en comptant sur un renouvellement progressif, phénomène déjà en cours. En adoptant la méthode forte et les contraintes au motif de la protection de l’Environnement, le ministère de l’Ecologie, la Ville de Paris et les 25 communes favorables à ces restrictions prennent le risque d’éloigner encore davantage les citoyens des enjeux écologiques, lesquels n’ayant jamais été si cruciaux.

Méthode forte contre solution douce, une menace pour la cohésion des territoires et de leurs habitants

En acceptant ces interdictions de circulation, le gouvernement prend le risque d’accentuer le fossé social entre les habitants aisés des centre-ville et ceux des villes périphériques. Cela risque également d’opposer les territoires, entre modèles urbains et zones péri-urbaines, voire rurales.

*le terme « banlieue » vient du mot « ban », « bannissement ». La « banlieue », c’est le lieu du ban.

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