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Sécurité routière: les limites du tout répressif

Publié le par frico-racing

Pour une action concertée auto/moto contre le système actuel de verbalisation/répression des excès de vitesse.

Le pouvoir (circulaire Hortefeux) va encore durcir la répression routière, alors que 77% des Français estiment que le système de retrait de points est trop sévère.

La répression systématique et la débauche de radars si elles remplissent bien les caisses de l'état ne permettent plus en effet d'améliorer les résultats de la sécurité routiére.

Ce qu'il faudrait, c'est améliorer l'éducation des conducteurs et leur formation, mais c'est moins simpliste, plus coûteux et les effets ne sont pas immédiats.

Avec 393 morts, le nombre de décès sur les routes avait bondi de 17,7% au mois de septembre 2009 par rapport à septembre 2008 pour le troisième mois consécutif.

Bien sûr de nouvelles mesures, (en particulier en direction des 2 RM) sont demandées par les "ayatollahs" de la sécurité routière...une aubaine pour le gouvernement qui prévoit d'installer 2000 radars supplémentaires.

Pourtant le nombre de personnes tuées sur les routes a diminué de 4,5% en octobre par rapport au même mois de l'année précédente (même si  l'année 2009 demeure dans l'ensemble plus mortelle que 2008).

 

les limites du tout répressif

Après sept années de baisse de la mortalité routière, le problème est que cette politique du tout répressif, trouve aujourd'hui ses limites.

Les effets d’annonce succèdent aux trains de mesures sans parvenir à réduire les mauvais chiffres.

En 2008, plus de 100 000 conducteurs ont été contrôlés sans permis, en 2004 : 9756 faits de ce type "seulement" avaient été constatés...On estime aujourd'hui  à 2 millions le nombre de conducteurs roulants sans permis...beau résultat !

Les radars flashent, mais, le tribut payé à la vitesse réglementaire on le voit provoque d’autres drames en perspective.

Après avoir appris à passer le permis, il faudrait  désormais que les usagers de la route apprennent vraiment à conduire!

Car, derrière un volant, on trouve une grande diversité d'usagers, confronté à un nombre de situations infinies contre lesquelles la technologie embarquée, la signalétique et les cinémomètres ne peuvent rien. Dans ces moments, seuls jouent la jugeote et les réflexes conditionnés (ce que 40 ans de moto m’ont appris).

Si le permis moto a évolué dans le bon sens…(il y a 40 ans ce n’était qu’une formalité), on ne peut en dire autant du permis Auto !

Exemple : entendu il y a peu à la télé et concernant un reportage (tendance) dit "éco-citoyen" de la bouche d'un moniteur auto école..."rouler en 5éme à 50 Kmh, c'est bon pour la planête"...voila ou on en est, du grand n'importe quoi !

Alors que faire ?

Pourquoi ne pas demander aux compagnies de financer des stages de conduite sur route mouillée? Ou encore des formations apprenant, par exemple, à réaliser un évitement d'urgence?

Ces stages de formation (gratuit) permettraient de récupérer des points ou, pourquoi pas, d'obtenir un bonus supplémentaire. Pour une fois, la carotte se substituerait au bâton.

Punir a en effet atteint ses limites, on estime à 2 millions le nombre de conducteurs roulants sans permis (pour l'essentiel par accumulation de retraits de points).

Je l'ai déjà dit...un gouvernement digne de ce nom, s’il voulait retrouver la confiance des citoyens, ne persécuterait pas l’ensemble des usagers en les traitant comme des délinquants en devenir, alors qu’ils n’ont, la plupart du temps, provoqué aucun danger pour la vie d’autrui...(80% des infractions à la vitesse ne le sont que pour quelques Kmh)

Une politique de "sécurité routière", pour être crédible, admise et soutenue par la population, ne saurait uniquement focaliser sur la vitesse et doit être exempte de tout quotas de verbalisation "suggérés" aux forces de l’ordre.

-Elle devrait bénéficier d’une baisse de la TVA sur les équipements de sécurité.

-La gratuité des autoroutes (puisque plus sûre).

-Reposer sur une amélioration du réseaux routier, des transports collectifs et du ferroutage.

-Pour finir, et c'est une évidence, elle doit d’abord reposer sur une formation digne de ce nom (on apprend à passer le permis…pas à conduire).

Les contrôles de vitesse devraient tenir compte (la technologie le permet) :

-De l’accidentologie et du risque réel pour chaque tronçon de route

-Donc de l’état et du type de voie visée

-Des disparités entre les véhicules (Auto, 2RM, camion)

-Du flux et des conditions générales de circulation (densité, nuit, pluie)

Au lieu de faire "le dos rond" sur cette question, au moment ou le pouvoir durcit encore le dispositif, il convient de relever les contradictions du système pour le combattre et le faire évoluer dans le sens…"du bon sens", de la responsabilité individuelle et collective…(l'expérience Lyonnaise)

Question subsidiaire :

Bientôt des camions de 60 tonnes sur  nos routes (l'Europe du "marché libre et non faussé")...est ce bon pour la sécurité routière ?

A l’appuis de ces éléments, je suis pour des actions concertées (autos motos) contre cette politique exclusivement répressive…

frico

sources : Didier Laurens SLATE.fr

-Voir Motomag N°260 septembre 2009

1)*Voire mes autres articles sur le sujet:

"L’état des droits de l’homme en France"

"Les radars ont toujours raison"

"Radars ou pompes à fric ?"

2) Voire également : "La France sans permis" d’Airy Routier, Albin Michel, 2007, 244 P.
Biographie de l'auteur : Dans La France sans permis, Airy Routier, rédacteur en chef au Nouvel Observateur, dévoile une vaste entreprise de désinformation. L'auteur brise le conformisme ambiant sur un sujet tabou, avec ce document choc qui, tout en évoquant son expérience personnelle, est un réquisitoire et une sorte de "manuel pratique" pour sauver son permis.

Toutes mes vidéos sur:

http://www.youtube.com/fricoracing

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