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RETRAITE : Ce n’est qu’un début….

Publié le par frico-racing

...Continuons le combat

Malgré une mobilisation importante depuis des mois, soutenue par une majorité de la population (70%), le fait qu’elle soit restée limitée à quelques secteurs n’a évidemment pas suffit (dans l'immédiat) à faire reculer le gouvernement*(prochaine manif le 6 novembre)

Même si les médias dominants continuent de relailler chaque jour la propagande gouvernementale, ça bouillonne encore de partout, le ras-le-bol est trop profond pour qu'on nous dise..."circuler ya de l'essence aux pompes..."

Déjà marquant par sa durée et par ce qu'il a semé, des développements ultérieurs ne manqueront pas d'intervenir.

C'en serait donc fini de la retraite à 60 ans ?

Pas si vite ! Dicté par Bruxelles, le FMI, le patronat    et les sociaux-libéraux , cette réforme (une des plus mauvaises d'Europe) décidée par la le MEDEF, la majorité UMP de Sarkozy et Fillon, peut être défaite..."La loi a en effet, la faculté de changer la loi !"


BREF RAPPEL HISTORIQUE

La retraite à 60 ans, l'une des réformes majeures de la gauche au pouvoir est entrée en application en 1983. Elle fait partie du lot des conquêtes sociales soit arrachées par le mouvement social et syndical soit par l'initiative transformatrice et progressiste de rares gouvernements.

La solidarité nationale, la protection sociale, la sécurité sociale, les retraites sont des salaires différés certes mais aussi la propriété des gens qui n'ont rien d'autre.

C'est la propriété commune et sociale qui a commencé par le Grand livre de la Bienfaisance (première ébauche d'une sécurité sociale) sous la convention montagnarde et à l'initiative des Jacobins notamment Robespierre.

Puis tout au long du IXXème siècle notamment sous la Troisième République, les premières caisses de secours ouvriers, les premières retraites celles des mineurs (soutenues et proposées par Jean-Jaurès), avant la deuxième guerre mondiales les assurances sociales puis la grande oeuvre du Conseil National de la Résistance avec la Sécurité Sociale et bien sùr les retraites par répartition et la possibilité de prendre sa retraite dès 65 ans.  

Puis viendront les retraites complémentaires et l'allocation chômage dans le cadre des négociations paritaires. La Gauche revenue au pouvoir entreprend le dernier étage ce cette grande oeuvre républicaine, collective, politique et sociale en établissant la retraite à 60 ans.

Les années 80 :

Après le retour en force de l'idéologie libérale, avec  la mondialisation capitaliste puis avec leur Europe de la "concurrence libre et non faussée" (traité de Maastricht) et du libre échange, les conquêtes sociales sont remises en cause sans cesse années après années, principalement  (mais pas seulement), par les gouvernements de droite (Balladur en 1993, Fillon en 2003 et aujourd'hui, avec les lois et projets de régression sociale imposé par Sarkozy et Fillon et Woerth et autres Attali).

Ca vient de loin !

Depuis des années par un tire de barrage médiatique et des mensonges éhontés, on a préparé les esprits (dette, démographie, espérance de vie, privilèges, opposition public/privé, jeunes/vieux etc...)

Iy eût la remise en cause du calcul sur le salaire des dix meilleures années en préférant les 20 meilleures années, puis les 40 annuités pour le privé. Si les grandes grèves de 1995 ont permis au mouvement social de faire reculer les projets de Juppé. Le répit, qui permettra de lancer les retraites par l'épargne, la capitalisation et les fonds de pensions ; débouche sur un  lot continu de remises en cause des régimes de retraites avec le passage aux 40 annuités pour les fonctionnaires avec Fillon en 2003, puis la remise en cause des régimes de retraite. D'abord les régimes  spéciaux en 2007, entre temps des  mesures entraient en application avec les 41 ans, 42 ans, etc...Puis veint Le vol d'un jour férié (l'ascension), le travail du dimanche...et le tour de la retraite à 60 ans dont la fin fut annoncée le 16 juin 2010.

Un choix de société

La Retraite à 60 ans peut pourtant être maintenue, pérennisée et financée en lui intégrant une réforme juste et progressiste dans le droit file de l'idéal républicain, bâtisseur et solidaire du programme du CNR.

 

Une retraite par répartition avec un âge légal de départ à 60 ans, pour 37,5 annuités de cotisations, sur un salaire moyen des dix meilleurs années et à hauteur de 75 % du salaire de référence. 

D'autres pistes peuvent être prises en considération notamment celles de l'élargissement des sources, des taux; des assiettes et des assujettis.

Faire participer l’ensemble des revenus et ceux du capital, les plus values immobilières et mobilières, les revenus fonciers, les stocks options à la même hauteur que les revenus salariaux…

1 800 milliards c’est la somme des richesses produites (valeur ajoutée brute) par le travail en 2009. Les salaires (nets ou socialisés via les cotisations sociales) représentent 68% de ce gâteau. En 1982, ce pourcentage s’établissait à 76%. Si cette situation s’était maintenue, 130 milliards supplémentaires seraient immédiatement disponibles pour les salaires et la protection sociale (il ne faut pas chercher plus loin la cause de l’augmentation des besoins de financement de nos retraites). Cet accroissement des profits dans la valeur ajoutée s’explique essentiellement par le maintien du chômage de masse et la compression des salaires. La part de richesses revenant aux actionnaires a littéralement explosé (5% des profits en 1985 / 25% en 2010, selon le rapport Cotis de l’INSEE).
Loin de remettre en cause cette évolution défavorable au monde du travail, la loi sur les retraites la conforte puisque 85% de l’effort de financement des retraites est demandé aux salariés.

Et maintenant ?

Ce qui est certain, c'est que si on les laisse faire, ils iront beaucoup, beaucoup plus loin !! 

D'autres  projets de régression sont dans les tiroirs (retraite par points, liquidation des 35 h, rapport Attali, impôt européen, austérité renforcée, diminution des salaires et retraites et prestations diverses etc...)

 

La lutte continue

Sachant bien sûr, que ces choix très politiques, renvoient aussi et de toute façon à un « choix de société ». Mais  n'est ce pas finalement la même histoire ?

En cela on peut affirmer que la bataille pour la retraite (comme pour le reste)...n'est pas finie !


*Au dela des divergences entre organisations sur les solutions a apporter...la faiblesse des syndicats (moins de 10% de syndiqués en France), la grève "par procuration" ne saurait être la solution pour gagner. En effet « soutenir » la grêve tant que c’est les « autres » qui là font sans être génés soit même, à montré ici ses limites !!

frico


Voir articles précédents, dont :

RETRAITES : la face cachée de la réforme...


Toutes mes vidéos sur:

http://www.youtube.com/fricoracing


Publié dans Politique et Société

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