Sécu/Santé, le changement, c'est pas pour maintenant !

Publié le par frico-racing

Ca continue comme avant !

Depuis des années, chaque contre-réforme, chaque projet de loi de financement de la Sécurité Sociale ne cesse d’augmenter la part des frais médicaux restants à charge pour chacun. Relèvement du ticket modérateur, déremboursement supplémentaire des médicaments à vignette bleue, alourdissement de la part revenant aux assurés en cas d’hospitalisation, dépassements d'honoraires etc : le coût de la santé ne cesse d’augmenter pour les patients.

Le ralentissement des dépenses dans les maisons de retraite ne fera qu’aggraver la prise en charge (déjà scandaleuse) des personnes âgées. Quant aux malades atteints d’affections de longue durée (ALD), le gouvernement, sournoisement, grignote, peu à peu, leur prise en charge à 100%. Toutes ces mesures, qui s’ajoutent à celles déjà existantes, comme le forfait hospitalier, les franchises médicales, écartent de l’accès aux soins de plus en plus de personnes à faible revenu.

Les maternités, les centres IVG ferment, et la privatisation de l’hôpital public est en marche. La loi Bachelot, appliquée par l'actuelle ministre Marisol Touraine, a aboli la distinction entre hôpitaux publics et privés. L’exigence de productivité et de rentabilité  favorise le transfert de missions du public vers les cliniques commerciales. Mais les restructurations, les fermetures de services, et les suppressions d’effectifs n’épargnent aucun hôpital privé ou public, car dans le privé la loi des actionnaires s’imposent. Dans le privé il y aura des établissements bas de gamme pour tout public, et des établissements de prestige pour ceux qui en auront les moyens : vous avez dit santé à deux vitesses ?Hopital Faujour 2

Mais c’est aussi la privatisation de la sécurité sociale qui est en ligne de mire. Les forfaits, franchises, et déremboursements sont maintenus. Le gouvernement prétend encadrer les dépassements d’honoraires sans braquer les médecins libéraux. L’envolée des sommes non remboursées contraint ceux qui le peuvent à cotiser à des complémentaires santé de plus en plus chères. Les assurances privées bénéficient ainsi d’une part croissante «  du marché de la santé  ».
En 2011 les étudiants bénéficiant d’une mutuelle sont 34 % à avoir renoncé à des soins pour raisons financières, et 20 % n’ont pas les moyens de payer une mutuelle. En 2012, 27 % des Français ont renoncé ou reporté des soins par manque d’argent essentiellement pour les soins dentaires, l’optique, ou les médicaments. En 2013, les retraités seront appelés à contribuer au financement de la perte d’autonomie. Cette ponction sur les retraites amorce de futurs prélèvements sur les pensions et une baisse du pouvoir d’achat des retraités.

Moscovici affirme «  que le financement de la protection sociale ne peut pas être assis essentiellement sur le travail  » alors que les patrons restent exonérés de 30 milliards de cotisations et le projet de loi de financement de la Sécu pour 2013 prévoit un prélèvement de 0, 15 % sur les retraités et de nouvelles taxes. Et après ce sera l’augmentation de la CSG, se substituant aux cotisations !

Pour être clair, c’est une nouvelle baisse déguisée des rémunérations touchant à la part socialisée des salaires...(les cotisations sociales sont du salaire indirect, ou différé)

Par contre les laboratoires pharmaceutiques se portent à merveille, mettent sur le marché des médicaments dont on ignore l’efficacité à des prix prohibitifs, et… délocalisent.

Sanofi, troisième multinationale de cette industrie supprime 900 emplois, alors qu’il fait de gigantesques profits, 8 milliards de bénéfices en 2011, dont 3,5 milliards distribués aux actionnaires. En règle générale, la France n’a jamais été aussi riche, elle figure même au troisième rang mondial des millionnaires.

Pendant que les salaires et retraites régressent (depuis 30 ans), la richesse en France a explosé, les patrons du CAC 40 ont gagné en moyenne 200 fois le Smic, 5 % de la population possèdent plus de 50 % du patrimoine, et les 10 plus grosses fortunes possèdent à elles seules 15 millions d’années de Smic.

Les 100 Français les plus riches se sont partagés, sans rien faire, en 2010 près de 3 milliards d’euros, juste sur les revenus de leur capital, c’est-à-dire, de quoi créer des milliers de postes dans la santé, de moderniser l’hôpital public et de permettre à tous de se soigner correctement.

Source pour partie CCR link

Faujour1


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