Les carburants au plus haut !?...

Publié le par frico-racing

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Les carburants au plus haut !?...

On bat en effet des records et on trouve même du carburant au-delà de 2 €/l. Mais pourquoi ? Sachant que le baril est largement moins cher qu’en 2014 par exemple ?... Il y a 4 ans la hausse des prix des carburants avaient déclenché le mouvement de GJ !... Face au mécontentement lié à la flambée des prix des carburants, cette fois, le gouvernement a lâchè des miettes avec le «chèque essence» (de 100€ versé en une fois)...

Selon les chiffres hebdomadaires du ministère de la Transition écologique, un litre de super SP95 se vend en moyenne à 1,7249 euro, le SP95-E10 à 1,6992 euro et le SP98 à 1,7854 euro. Quant au gazole, le litre était en moyenne à 1,6540 euro. On dépasse les records de 2018. Le gazole atteignait alors 1,55 €/l environ. En octobre 2018, on avait un baril de pétrole sensiblement dans les mêmes prix qu’actuellement.  Il n’est donc pas totalement aberrant que le prix à la pompe soit peu ou prou le même.

entre 1,30 et 1,35. Par quelle « magie » a-t-on donc un baril moins cher et un gazole plus cher ? Déjà, le pétrole s’achète en dollar. Il faut donc tenir compte de la parité euro/dollar. En 2014, 1 euro valait entre 1,35 et 1,40 dollar. Le baril à 126 dollars s’achetait donc environ 90 euros. Le baril actuellement à 85 dollars s’achète à 75 euros (parité 1 euro vaut 1,13 dollar). La différence en euros est donc plus faible qu’on ne le pense.

La TICPE comme première fautive

Il faut aussi considérer l’inflation. 1 euro de 2014 vaut 1,07 euros de 2022 selon France Inflation. Les 90 euros de 2014 valent 96 euros de 2022. Un peu plus de 20 euros d’écart sur le baril et pourtant 30 centimes de plus à la pompe ! Si on regarde l’écart sur le SP95, il est plus faible, de 15 centimes environ. Alors ? Mystère ?

Eh bien, il faut regarder la fiscalité. La TICPE (Taxe Intérieure sur la Consommation des Produits Energétiques) a largement évolué. En 2014, il en coûtait 60,69 €/hl (ou 0,6069 €/l) pour le SP95. En 2022, c’est 68,29 €/hl. Par litre, hors taxe, il en coûte donc 7,6 centimes de plus. Soit 9,12 centimes une fois la TVA ajoutée.

Concernant le gazole, le TICPE est passée de 42,84 €/hl en 2014 à 59,40 €/hl en 2022. 16,56 centimes d’euros par litre de gazole, hors taxe. Cela donne 19,88 centimes par litre TVA comprise. On comprend déjà plus comment les prix des carburants crèvent le plafond. On ajoute des hausses de coûts de production et de distribution et on a la hausse que l’on constate malgré un baril moins cher qu’en 2014.

Alors que les études les plus récentes démontrent que la voiture individuelle reste indispensable pour plus de 30 millions de Français, une réforme de la fiscalité sur les carburants routiers serait tout ce qu’il y a de plus légitime ; pour se rendre sur leur lieu de travail, déposer leurs enfants à l’école, faire leurs courses hebdomadaires, ou encore aller à leurs rendez-vous médicaux, les Français ne peuvent pas se passer ni réduire sensiblement leur usage de la voiture, parce qu’ils ne disposent pas d’autre moyen de transport pratique et efficace. Les carburants sont donc, véritablement et au sens le plus strict du terme, des produits de première nécessité pour de très nombreux Français.

TVA la taxe sur la taxe

Une baisse du taux de TVA aurait un impact réel et immédiat sur le tarif des carburants à la pompe : elle permettrait une réduction d’environ 20 cts sur le litre de gazole et d’essence, soit une économie de 12€ par plein ! Évidemment, si cela en fait la meilleure mesure pour les consommateurs, elle ne serait pas sans conséquence sur le budget de l’État, pour lequel les revenus liés à la fiscalité sur les carburants représentent annuellement environ 43 milliards d’euros. 

Hausse du barème kilométrique pour cible le coup de pouce

Pour donner un « coup de pouce » aux portefeuilles des Français, le gouvernement pourrait donc baisser provisoirement la TICPE. Mais, 1 centime de baisse, ce sont 500 millions d’euros par an qui s’envolent.

La piste choisie est de cibler (restreindre) les baisses. Ainsi, le barème kilométrique qui sert à calculer les défraiements et abattements d’impôts sur le revenu va être relevé de 10%. Un moyen de restituer sous forme de baisse d’impôts une ou quelques centaines d’euros pour ceux qui roulent beaucoup pour aller à leur travail. Selon les estimations, 2,5 à 5,6 millions de foyers pourraient être concernés. Le coût pour l’Etat serait moindre qu’une baisse généralisée. Chose amusante, cette hausse de 10% pourrait aussi concerner les véhicules électriques...

Ce qui est certain c'est que pour ça comme pour le reste ; si ça ne bouge pas plus ils ne feront rien !...Ou si peu.

Sources en partie :

leblogauto.com

https://www.40millionsdautomobilistes.com/

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Publié dans Politique et Société

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