La lutte des classes ? Une réalité objective !
La question n'est pas de savoir s'il faut il y croire ou pas ? Mais juste de se situer par rapport à celle ci !
N'en déplaise au ministre J Cahuzac, tout comme la terre est ronde, la lutte des classes est une réalité objective, le nier, c'est choisir le camp du MEDEF et des exploiteurs.
Une enquête de l’IFOP indique que 64% des Français (contre 25%) considère que la lutte des classes est une réalité.
En 1964, c’étaient seulement 40% des Français (contre 39%) qui pensaient la même chose, donc une évolution très nette.
A noter l’importante évolution des cadres qui sont maintenant 60% à considérer que la lutte des classes est une réalité, alors qu’ils n’étaient que 30% en 1967.
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans cette enquête, qui porte aussi sur l’identification des Français à une classe sociale.
En fait, on aurait pu faire l'économie de cette enquête tant l'actualité éclaire cette réalité !
Au regard des résultats de l’année 2011, les patrons auraient pu être privés de cadeaux en 2012. La rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté de 4 % en 2011, pour atteindre une rémunération annuelle moyenne de 4,4 millions d’euros. Les plus gâtés sont le PDG de Publicis avec 19 millions d’euros, puis Carlos Ghosn de Renault, devant ceux de Dassault, LVMH, et l’Oréal… Ils seront aussi les grands bénéficiaires du budget d’austérité adopté dans la foulée du Traité Européen et des 20 milliards d’euros de crédit d’impôt offerts sans contrepartie aux entreprises au nom de la dette et de la compétitivité.
Pourtant 20 milliards, ce serait aussi le coût du passage du Smic à 1700 Euros net, dans le même temps, c'est 2,5 centimes de l'heure pour le SMIC et 10 centimes pour le RSA...Cherchez l’erreur !
Source sur TF1 News : Hausse du Smic de 3 centimes : "Même pas un carambar par jour"
Source sur TF1 News : Hausse du Smic de 3 centimes : "Même pas un carambar par jour"
Source sur TF1 News : Hausse du Smic de 3 centimes : "Même pas un carambar par jour"
Accompagnant les cadeaux sonnant et trébuchant, il y a le discours. Le patronat est comblé, le gouvernement le flatte, le cajole, reprend à son compte la compétitivité, le « coût du travail », les « rigidités du marché du travail »…
Semaine après semaine, le gouvernement ne manque aucune occasion de faire un petit ( ou grand ) geste en direction des patrons.
Les contrats de génération permettront aux entreprises de moins de 300 salariés de bénéficier de 4 000 euros de réduction de cotisations par an pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans, tout en conservant l’emploi d’un ancien jusqu’à sa retraite (devinez qui paiera les 4000€ de cotisations manquantes). Au total, encore un milliard d’euros par an distribué aux patrons, avec en prime la validation d'un nouveau recul de l’âge de la retraite !
Or, cette "négociation" s’oriente vers une plus grande flexibilité telle que l’exige le MEDEF...l'antinomique "fléxisécurité".
Tous les salariés doivent connaître les conséquences gravissimes qui pèseraient sur eux si les projets du MEDEF étaient validés. Les droits liés au CDI seraient contournés par l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail, le contrat intermittent. La possibilité pour l’employeur de licencier serait ouverte sans avoir de justification à présenter ; réduction des recours en justice et des peines encourues par les employeurs serait acquise (l'immunité patronale).
Le patronat va jusqu’à exercer un chantage en suggérant une hypothétique complémentaire santé pour tous les salariés contre des procédures de licenciement accélérées !
En clair, le MEDEF en veut toujours plus, y compris un nouveau recul de l'âge de la retraite !
Cette volonté de transformation en profondeur du contrat de travail vise à généraliser la précarisassions de l’emploi et, au-delà, s’en servir pour la remise en cause du statut des fonctionnaires et agents publics.
Les enjeux de ces discussions concernent tous les salariés, quel que soit leur secteur d’activité.
Se trouvera t'il un syndicat collabo* (comme pour le recul de l'age de la retraite) pour signer ça ?
Au sortir de la « conférence contre la pauvreté », avec une augmentation dérisoire de 10 % du RSA sur 5 ans, la pauvreté, qui concerne près de 10 millions de personnes, a encore de beaux jours devant elle.
frico
* Il s'en est trouvé 3 (toujours les mêmes, CFDT, CGC, CFTC)
Sources : Bellaciao link
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