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Bernard Fau pilote et…cinéaste :

Publié le par frico-racing

Il était une fois le Continental Circus

Après avoir replongé dans l’ambiance de la course en s’engageant l’an dernier dans le championnat ICGP (International Classic Grand Prix), Bernard Fau se consacre aujourd’hui à sa seconde passion, le cinéma. Au programme, le tournage d’un film au titre évocateur : « Il était une fois le Continental Circus ».

Bernard Fau n’a jamais été un pilote tout à fait ordinaire. Il a mis fin à sa carrière professionnelle en 1983, a été le témoin de la fin d’une époque, celle du Continental Circus, et le passage de la course moto dans l’ère moderne qui allait conduire au MotoGP.

D’où l’envie d’un film qui serait une sorte de voyage dans le temps, fait d’aller-retour entre aujourd’hui et hier. « On était des saltimbanques… Malgré les différences de moyens, tout le monde avait la possibilité d’entrer dans le cirque.

Ce n’est plus possible aujourd’hui.Bernard-Fau Continental-circus-6acf0

Ce sont les teams qui engagent les pilotes et pour intégrer un team il faut arriver avec un budget. Avec un tel système jamais les Léon, Chevallier, Baldé, Roche, Bertin, Fernandez, Saul n’auraient pu accéder aux GP.

Seuls Pons, Sarron et Rougerie auraient peut-être émergé en appartenant à des structures importantes. »

« Avec une Suzuki compé-client, achetée 10.000 euros, je finissais deux fois 4e et premier privé en 500. La disparition du Continental Circus, elle a été voulue et elle profite à un petit nombre de gens qui ont organisé les Grands Prix comme un spectacle. Je voulais témoigner de quelque chose sur quoi on a peu de traces. »

Le phénix

Après 25 ans d’abstinence, Fau a remis le cuir pour enfourcher une 350 TZ et courir le championnat ICGP. Une façon de retrouver une ambiance qui a réveillé des sensations oubliées : « Recourir aujourd’hui, c’est le temps retrouvé. Tu revis un truc que tu pensais fini. Le film que je tourne n’est pas une histoire passéiste ou une réflexion nostalgique, même s’il y a quand même la notion du temps perdu.
J’ai 60 ans et c’est inévitablement un âge où tu regardes dans le rétro. Mon interrogation est
 : "qu’est-il arrivé pour que le Continental Circus, qui abritait pas moins de 300 pilotes par grand prix, disparaisse totalement et devienne le MotoGP que l’on connaît, propriété d’un fond de pension canadien, et qui peine pour aligner plus de 12 motos sur la grille de départ ?" ».

Rétroviseur

« Mon but avec ce film est de revenir sur une époque oubliée – ou trop ancienne pour les jeunes – où la moto était l’expression de choix personnels profonds associés à un contexte social, politique et artistique très différents.

J’aimerais partager ces émotions et ces désirs d’enfant qui n’a pas renoncé. Nous avons plusieurs tournages programmés tout au long de la saison à l’occasion de divers événements.

J’ai aussi prévu des rencontres avec d’anciens pilotes, préparateurs, des journalistes et photographes pour recueillir souvenirs et anecdotes. Enfin, l’INA m’a donné accès à ses fabuleuses archives (plus de 20 heures de documents entre 1971 et 1983), qui viendront s’ajouter à celles de Gaumont-Pathé, ou de sociétés comme Paul Ricard, Yamaha, ou la Seita : de quoi magnifiquement illustrer cette époque. »

Le film « Il était une fois le Continental Circus » sera édité en DVD et Blu-ray et sa durée prévue est de 2 heures minimum. La Mutuelle des Motards s’est associée à sa réalisation.

 

Éric Maurice - Motomag.com (07/2013)


Continental circus : link

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